Le retour triomphal de Simone Biles : une leçon de confiance en soi
Simone Biles est l’une des meilleures gymnastes de sa génération. Son état d’esprit, sa détermination et sa rage de vaincre sont autant de raisons pour lesquelles de nombreuses femmes afro descendantes s’identifient à elle. Malgré une longue absence après l’incident survenu lors des JO de Tokyo en 2020, elle ne s’est pas laissée abattre. Elle est revenue en force, surprenant ceux qui ne l’attendaient pas, et a su performer à nouveau.
L’enfance de Simone Biles
Simone Biles est née le 14 mars 1997 à Columbus, dans l’Ohio. À l’âge de 3 ans, elle et sa sœur sont placées en famille d’accueil en raison des problèmes de toxicomanie de leurs parents. Quelques années plus tard, leur grand-père obtient leur garde.
Dans le documentaire Rising Simone, elle affirme qu’elle a toujours été l’enfant qui se surpassait là où d’autres la pensaient incapable.
Simone commence la gymnastique à l’âge de 6 ans. Dix ans plus tard, elle remporte deux médailles d’or aux Championnats du monde d’Anvers. Elle continue d’accumuler les victoires, gagnant quatre médailles d’or aux Mondiaux de 2014, puis quatre autres en 2015.
Elle est dès lors considérée comme l’une des meilleures gymnastes du monde. Lors des Championnats du monde 2019 à Stuttgart, elle remporte cinq médailles d’or et impressionne les juges avec une nouvelle figure : le « Biles II », un double salto arrière groupé avec triple vrille. Cinq mouvements de gymnastique portent désormais son nom.
Le retrait de Simone Biles aux JO de Tokyo
Lors des Jeux Olympiques de Tokyo 2020, la jeune gymnaste fait face à des problèmes de santé mentale.
Pendant l’exécution de sa première figure, elle semble désorientée. Au lieu d’effectuer les deux vrilles et demie prévues, elle en réalise une seule et demie, compromettant ainsi sa sortie.
Ce phénomène, peu connu du grand public, s’appelle les « twisties ». Il s’agit d’une perte de repères dans les airs, où la gymnaste ressent une déconnexion entre son corps et son cerveau.
Selon le magazine Santé, un gymnaste souffrant de twisties peut perdre la notion de l’orientation, ne plus savoir où se trouvent le haut et le bas, où est le sol, ou même combien de tours il a effectués.
Suite à cet incident, Simone Biles décide de se retirer de la compétition et prend une longue pause pour se concentrer sur sa santé mentale.
L’influence de la pression sociale sur les normes de beauté
Dans le documentaire de Simone Biles, plusieurs anciennes gymnastes noires, dont Gabby Douglas, expliquent qu’il existait une grande rigidité concernant l’apparence physique.
Il y a trente ans, le modèle de beauté dominant favorisait les femmes aux cheveux raides et blonds, ce qui désavantageait les femmes noires. Les cheveux étaient, et restent encore aujourd’hui, un élément central en gymnastique.
La gymnaste explique être confrontée aux normes de beauté. Lors des compétitions, elle reçoit sans cesse des remarques sur ses cheveux.
Mais Simone ne se laisse pas intimider. Elle répond via son compte Instagram : « La prochaine fois que vous voulez parler des cheveux des filles noires, JUSTE NE LE FAITES PAS. »
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JO 2024 : le come-back
Lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, Simone Biles prouve que sa carrière est loin d’être terminée !
Celle que l’on surnomme « The GOAT » (Greatest Of All Time) décroche trois médailles d’or et une médaille d’argent.
« J’ai accompli bien plus que ce que j’aurais pu imaginer dans mes rêves les plus fous », a déclaré la championne lors d’une conférence de presse.
« Il y a quelques années, je ne pensais pas revenir aux Jeux olympiques », a-t-elle poursuivi. « Alors, participer et repartir avec quatre médailles… Je ne suis pas fâchée, je suis plutôt fière de moi. »
Les leçons que j’en tire
La confiance en soi est un muscle qui se travaille
La confiance en soi réside dans la conscience de ses atouts, de son potentiel et de ses capacités.
Ce n’est pas une qualité innée, mais un muscle qui se développe au quotidien.
Malgré l’incident de Tokyo, Simone Biles a choisi de redoubler d’efforts, en travaillant encore plus sur ses enchaînements pour devenir toujours plus performante.
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Une bonne santé mentale est primordiale pour accomplir des exploits
Simone Biles a fait preuve de courage en choisissant d’arrêter la compétition lors des JO de Tokyo en 2020. Bien que de nombreuses personnes l’aient critiquée, la qualifiant même d’égoïste, elle a pris cette décision pour préserver sa santé mentale.
Lors d’une conférence de presse, elle a expliqué que la pression psychologique qu’elle ressentait était devenue insupportable, au point de lui faire perdre confiance en elle.
La pression médiatique, la quête incessante de perfection, ainsi que les agressions sexuelles qu’elle a révélées avoir subies de la part de l’ancien médecin de l’équipe américaine, sont sans doute à l’origine de ces traumas.
L’échec ne définit pas ce que nous sommes
Le véritable échec, ce n’est pas de tomber, mais de rester à terre.
Tout le monde a déjà ressenti un sentiment d’échec à un moment ou un autre. L’exemple de Simone Biles nous montre que l’échec est une expérience humaine, une partie intégrante de la vie.
Cependant, ce n’est pas parce qu’on connaît un échec que tout est fini. Au contraire, on doit utiliser cette période pour en tirer des leçons et avancer.
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Le courage n’est pas l’absence de peur mais la capacité de la vaincre
Ce dicton de Nelson Mandela résume parfaitement l’état d’esprit de Simone Biles.
Dans son documentaire, elle déclare qu’elle s’efforce chaque jour de faire quelque chose qui lui fait peur.
Selon moi, c’est le meilleur moyen de sortir de sa zone de confort et, par la même occasion, de renforcer sa confiance en soi.
L’histoire de Simone Biles prouve que nous sommes les actrices de notre propre destin. Notre passé, nos origines et nos traumatismes ne déterminent pas notre avenir. Malgré les aléas de la vie, nous avons toutes la capacité de rebondir et d’accomplir des objectifs qui peuvent sembler inatteignables aux yeux des autres.
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Sources :
- Que sont les twisties dont souffre la gymnaste Simone Biles ? – Santé Magazine
- Biographie de Simone Biles – Site des Jeux Olympiques 2024
- Documentaire Rising Simone sur Netflix
