Je suis noire, je suis belle : réflexion sur la discrimination capillaire et le colorisme
Samedi, je suis partie voir le film documentaire “Je suis noire, je suis belle” de Sabrina Onana !
Tout au long de ce court métrage, douze femmes noires 👩🏾🦱 partagent leur point de vue sur les standards de beauté actuels et leur impact sur leur estime personnelle.
Bien que chaque femme noire soit différente, de par leurs histoires, leurs parcours, leurs origines, je me suis reconnue dans leurs discours !
Nous avons toutes été confrontées aux mêmes types de moqueries à l’école sur la texture de nos cheveux.
Une femme a dit que le seul personnage auquel ses camarades de classe l’identifiaient, c’était Karaba la sorcière 🤣. Sur le coup, j’ai rigolé, mais je trouve ça grave !
Puis, à l’âge adulte, les remarques et avis non sollicités continuent de fatiguer nos oreilles :
– “Tu me fais penser à Tina Turner avec ta crinière de lionne 🦁” (la meuf sauvage, quoi);
– “Je te préfère avec les cheveux lisses, ça fait plus présentable sur toi” (même si l’avis de ce type de personne m’aidait à payer mes factures un jour, I DON’T CARE 🤚🏾).
Aux yeux de la société, une belle femme a des cheveux lisses, des traits fins et la peau claire.
Le manque de représentation de femmes noires aux cheveux crépus dans les médias nous renvoie donc le message : “Vous êtes moches.”
Pour se sentir belles, certaines ont déclaré qu’elles se défrisaient les cheveux. L’une d’entre elles m’a d’ailleurs fait rire en disant qu’elle voulait que ses cheveux “volent au vent” comme ceux de ses copines (j’étais pareil).
C’est là que je me suis rendue compte combien il était important d’avoir des personnes auxquelles s’identifier. Sans modèles, les femmes se conforment aux tendances imposées par la société.
S’accepter dans son entièreté est difficile quand on est différent de la majorité. La comparaison constante avec des normes inaccessibles détruit l’estime personnelle.